Chroniques d’une guérison impossible – Novembre.

Chroniques d’une guérison impossible – Novembre.

Le cadeau.

J’avais lâché prise infiniment,
Je m’étais abandonnée intensément.

Et novembre est arrivé, moi et mon corps en miettes,
Sommes partis en voyage avec le cœur en fête,
En ce Maroc dont je pressentais sur ma vie l’importance,
L’Univers m’a comblée, apaisée avec indulgence.

Le premier jour, tout s’enchaîne comme par magie,
Comme si j’étais attendue par ces personnes, en ce pays,
Qui m’ont aidée, accueillie avec bonté et gentillesse,
Merci Rachid, toi le guérisseur empreint de sagesse.

Et ce fût comme un miracle, un tel cadeau,
Cette première nuit où j’ai dormi sans maux,
Cette impression que là, je pouvais lâcher mon fardeau,
Et que mon corps enfin, avait droit à un peu de repos.

Le second jour a été celui de la rencontre avec ces femmes,
Qui comme moi avaient senti cet appel puissant en leur âme,
Ensemble, nous avons fait ce long chemin vers le désert,
Et sur cette route, je t’ai enfin laissé partir, mon frère.

Le désert nous a accueilli avec splendeur et majesté,
C’est avec timidité que j’ai foulé le sable de mes pieds,
Sentir sa chaleur, son infinie douceur, comme un accueil,
Et de tant de beauté, une larme qui roule au coin de l’œil.

Et nous avons marché en silence dans le désert,
Nous avons vu le soleil se lever, se coucher en conscience,
Neuf femmes debout, fières, dans ce pays de bédouins,
Des femmes qui cheminent vers le meilleur, pour aller plus loin.

Et toi ma belle amie que j’aime chaque jour d’avantage,
Et ces paroles de femmes, ces échanges, ces partages,
Retrouver chacune en nous notre tendre féminin,
Et remercier de leur bienveillance les berbères marocains.

Et aussi, sous la voie lactée se poser, s’ancrer, méditer,
Se sentir poussière, si petite, dans cette immensité,
Et dans le même temps, importante, belle, essentielle,
Et entre sable, étoiles et ciel retrouver la paix et l’étincelle.
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