En elle court, fourmille, sans cesse un bruit,
Dans les jambes, les bras, le buste, la tête, ça frémit,
Puis tout le corps se tends comme happé par un élastique,
Qui cède … et sursauts, comme autant de chocs électriques !
Cette violence inouïe que son corps subit,
Se reproduit encore et encore, ce sans répit,
Parfois une heure, parfois toute la nuit,
Et ne plus arriver à penser, en son Être meurtrie.
Les heures d’accalmie, elle cherche au plus profond,
Quel est ce monstre qui la ronge, tapi dans les tréfonds,
Elle cherche sans relâche en chaque nerf tétanisé,
Même les savants docteurs ne savent pas, et ont abandonné …
Mais elle va y arriver, faire un pied de nez à la Science,
Elle le sait, l’entrevoit, en son âme et conscience,
Car parfois, elle aperçoit une petite lumière qui brille,
Minuscule, juste en son cœur, mais bien là qui scintille.
Jour après jour, pas après pas, sans se lasser,
Elle continue le combat et pourtant doit lâcher,
Lâcher la douleur, l’appréhension de ce fléau,
Tel est le destin de la femme au corps sans repos.
****