Aimer.

Aimer.

Comme vous, j’ai aimé et été aimée,
Un peu, beaucoup, mais pas assez,
Parfois en prose, souvent sans poésie,
Moi j’attendais de l’alchimie, de la magie !

J’ai quémandé de la tendresse,
Je n’ai reçu que mots qui blessent,
J’ai mendié pour des caresses,
J’ai eu peu, si peu de gentillesse.

Je voulais être aimée et le crier,
Que c’est bon de recevoir de l’être aimé,
D’un coup c’est écroulée mon allégresse,
J’ai découvert la faille, ma faiblesse.

J’ai compris qu’il faut donner,
De son amour, de sa joie, donner,
Surtout ne pas attendre, espérer,
L’amour n’est pas, jamais, demander.

Et j’ai laissé aller mon cœur à la dérive,
Grand ouvert, pour atteindre enfin cette rive,
Je lui donne sans rien exiger, tout mon cœur,
Il le sait, l’accepte et se dévoile, n’a plus peur.

C’est cela aimer, donner sans conditions,
Son cœur, son âme, oui sans restrictions,
Et là enfin, s’installe le beau, la fusion,
De deux êtres libres qui s’aiment avec passion.
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Sois douce …

Sois douce …

Je suis Tite, toute petite, petite fée
Je suis là, au centre de ton cœur aimé,
Dis-moi ma belle ce qui te fais pleurer,
Dis-moi, comment puis-je t’aider ?

Ô Tite, je suis si fatiguée, tellement,
Ne rien montrer, surtout faire semblant !
De ce monde, des insomnies, épuisée,
Mais je dois être forte, un pilier, le cacher.

Et j’aimerai, juste un peu de temps en temps,
Pouvoir tout lâcher, juste être, sereinement,
Ne plus souffrir, et puis dormir et rire,
Sortir enfin de ma caverne et juste vivre !

Mon amie, sais-tu que tu as le droit,
Le droit d’être fragile, de toi à toi,
Tu as le droit de pleurer, oui pleure,
Non, personne ne mérite la douleur.

Je ne peux te dire que tu seras guérie,
Mais ton cœur attristé est toujours là, en vie,
Plus que jamais, il te dit sois douce avec toi,
Le bonheur est à ta porte, il sera là aussi pour toi.
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Aimez-les !

Aimez-les !

Cet enfant là, battu par son père,
Ph 35_aimez-lesAvec une violence inouïe, trop amer,
Ne dira pas, taira ses cicatrices,
Pour plus d’amour, plus de délices !

Cette petite fille, abandonnée par sa mère,
Toute sa vie se dira, j’ai mérité sa colère,
Elle ne m’aime pas, c’est de ma faute,
A moi bien sûr, je ne vois personne d’autre.

Cette autre enfant violée par un oncle, un frère,
Ne pourra être touchée, son ventre se serre,
Ne pourra respirer, ne saura demander de l’aide,
Et pourtant elle se sent responsable,  si laide !

Par pitié, aimez-les ces enfants si beaux, innocents,
Apprenez- leur que non, frapper ce n’est pas bien,
Que non, non, on n’abandonne pas un enfant,
Et que celui qui veut le toucher est le méchant !

Et donnez-leur tout ce que vous avez de tendresse,
L’éducation on s’en fout, donnez-leur des caresses,
Et puis toujours, plus que tout, donnez de votre amour,
Le beau, le vrai, l’inconditionnel, l’éternel  Amour !
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L’apaisement.

Tant de nuits sans sommeil, blanches,
De nuits lourdes, sourdes, en avalanches,
Les pensées tournent, s’excitent, s’agitent,
Prennent toute la place, te parasite !

Qui n’a connu de tels moments,Ph 36_demain
Tu crois que oui, tout fout le camp,
Tu n’arrives plus à endiguer ce flot,
De pensées sombres, dues à l’égo !

Cet égo si fort, si puissant,
Qui dirige chaque instant,
Tu peux lui dire de te lâcher,
Arrête de me vampiriser !

Pose toi et respire doucement,
Encore, respire, infiniment,
Concentre-toi sur l’inspir,
Et laisse toi aller, expire.

Des pensées  vont surgir,
Laisse-les s’évanouir,
Tu es là, juste bien, posée,
Prends le temps de respirer.

Place ton attention dans ton corps,
Regarde le bien, comme du dehors,
Parce qu’il va te parler, te guider,
Lui sait, les empreintes du passé.

Et là la paix va s’installer,
En toi tout va se calmer,
Et ton cœur va s’ouvrir si grand,
Ce sera le temps de l’apaisement.
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Marche !

Marche !

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Il est temps pour toi de marcher,
Juste un pas devant l’autre et rêver
C’est important d’avancer, de rêver !

Ne regarde plus derrière, c’est le passé,
Il est le berceau des brumes dépassées, salées,
Ne l’enferme pas ce passé, laisse-le aller, s’envoler,
Comme les feuilles d’automne aux couleurs fanées.

Pose un pied, tiens-toi belle, droite et fière,
Ne regarde pas au loin les mirages de l’être,
Les bonheurs supposés, les « si on faisait »,
Pose un pied et vit juste là, le temps qu’il fait.

Oui, tu vas marcher et parler, rire, pleurer,
Manger, danser, sourire et puis chanter,
Aussi sauter, désobéir, courir et … ralentir,
Et souffler, respirer, aimer, ne plus souffrir.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Et si les Hommes marchaient vers la félicité,
Pas de regrets, juste regarde ce qui t’es offert,
Regarde ce cadeau qu’est la vie, laisse-la faire !
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Le bonheur.

Le bonheur.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Peut-être pouvez-vous un peu me consoler,
J’ai perdu mon p’tit bonheur, aidez-moi,
Où es-tu, j’ai besoin de toi, sauvez-moi !

Je tourne et me retourne, ne le retrouve plus,
Trop de malheurs en ce monde, je suis perdue,
Une petite fée sans le bonheur, c’est impensable, fou,
Cela ne ressemble à rien, l’espoir en devient flou !

Il était là, bien ancré, et puis s’est envolé,
Mon cœur est triste, comment juste exister,
Car lui, le p’tit bonheur me donne des ailes,
Il me montre le beau, l’infini et ses merveilles.

Je vais me poser, respirer et faire silence,
Tu es le tout, ma joie, ma vie et mon essence,
Tu es mon cœur en liesse et l’espoir qui se lève,
Tu es en moi l’amour infini qui encore me relève.

Oui, je me suis posée, j’ai respiré et je l’ai retrouvé,
Vont revenir la joie, la beauté, en bulles de couleurs,
Tu n’étais pas si loin, juste là, au fond de mon cœur,
Sachez que toujours, c’est là que se cache le réel bonheur !
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L’étranger.

L’étranger.

L’homme courbe le dos, désabusé,
Pourtant il est intelligent, vif, rusé,
Mais il ne comprends pas, lui, l’étranger,
On lui avait parlé d’un pays de Liberté !

Il a fuit son pays à vingt ans pour trop de religions,
Il pensait trouver ici et là un peu de compassion,Ph 45_l'étranger
Depuis trente ans, ici, il est toujours l’étranger,
On lui avait parlé d’un pays de Fraternité !

Alors il n’a plus de racines, ni de là-bas, ni d’ici,
Il est mal, mal-aimé, il dit ce n’est pas un soucis,
L’hésitation de ses mots me dit tout son mal-être,
Il voudrait juste un peu être apprécié, aimé, être !

J’aimerai te prendre la main, bel étranger,
Et te dire doucement, ça y est, tu es arrivé,
Dans un port, une oasis emplie de clarté,
Où tu pourras t’enraciner, aimer et être aimé.
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Tite si triste …

Tite si triste …

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Vois-tu de mes yeux couler ces larmes salées,
Je suis si triste, le vent léger ne peut assécher mon chagrin,
Le soleil, mon ami, ne peut réchauffer mon cœur éteint.

Encore, de pauvres gens sont morts, pourquoi, pour rien,
Un homme, deux, un groupuscule ont scellé leur destin,
Peut-on encore les appeler des hommes, des humains?
Dans cette barbarie, je ne vois que la haine rouge carmin.

Et j’entends le tocsin sonner dans les églises, les mosquées,
Certains vont céder à la peur, à la rage, et lever des armées,
Je vous en prie, ne levez pas un bras vengeur,
Ce serait une horreur, laisser s’installer la terreur !

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Je vais me relever, fière, me redresser,
La guerre n’est pas la solution, mon cœur en est certain,
Et si l’humanisme enfin, sauvait l’humain ?
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La cinquantaine.

La cinquantaine.

C’est une femme plus très jeune, n’a plus vingt ans,
Ces rides au coin des yeux sont le sillon des ans,
Quelques rondeurs aussi, elle a porté ses enfants,
C’est une femme plus très jeune, de cinquante ans.

Mais regardez ses yeux encore brillants d’étoiles,
Ses rides elle en est fière, jamais elle ne les voile,
Elles sont les rivières de son courage, de sa volonté,
Encore et toujours protéger les siens, ses aimés.

Et ses rondeurs sont douces, d’un regard émerveillé,
J’y vois le signe de sa générosité, de sa maturité,
Tout ce qu’elle a donné à tous, au fil des années,
Vaut bien ce corps presque parfait, signe de sérénité.

Elle vous étonnera par sa verve, son rire et sa gaieté,
Encore elle peut s’émerveiller d’un rien, aimer, rêver,
Elle est belle de toutes ces parures, n’a plus vingt ans,
C’est une femme plus très jeune, de cinquante ans.
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Ph 50_la cinquantaine