Désir …

Désir …

Mon ventre papillonne,                DSC_0362
Tout en moi bouillonne,
Viens vite mon bel aimé,
Vite, viens vite m’aimer.

C’est comme un bel orage,
Venu du fond des âges,
Juste quand je pense à toi,
A tes bras, juste toi et moi.

C’est troublant ce désir,
Plus puissant qu’un inspir,
Viens vite mon bel aimé,
Vite, viens vite m’aimer.

Et je sais qu’après la passion de nos corps,
Viendra le temps de la paix en nos cœurs,
Je vais attendre sereine et pleine de douceur,
Que tu viennes t’arrimer, juste là, à mon port.
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Illumination.

Illumination.

Elle est là, seule, dans la nuit de son lit,
Elle pense encore aux fils noués de sa vie,
Cette vie sèche, dure, de bas, de hauts,
Cette vie chargée de peurs, de trop …

Enfant malade, elle fût écartée de sa famille,
Elle y revint rebelle, colère, presque en faillite,
Le mariage, les enfants, rentrer dans le rang,
Travailler, tout donner, penser perdre son sang.

Elle l’a quitté, trop de violence, protéger ses petits,
Et elle a travaillé dur, trop dur, élever ses chéris,
Dieu lui a dit suffit, arrête, respire et puis oublie,
Je vais te montrer, il y a une autre voie, la vie !

Elle s’est arrêtée, a fait silence, a respiré,
Elle s’est ancrée, profond, racines sacrées,
On lui a dit, il faut te pardonner et puis t’aimer,
Elle a pleuré, médité, prié et encore pleuré.

Elle a compris son destin d’un seul trait de lumière,
Elle a explosé en milliers de couleurs, de rivières,
Les mots coulent sur le papier, c’est une libération,
Ses pinceaux dessinent l’amour, la joie, l’illumination !
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Ph 31_évolution - Copie

Souffrir.

Souffrir.

Une maladie étrange, vicieuse bouffe ses nuits,
Dans ses bras, ses jambes, court comme un bruit,
Un bruit qui enfle, explose, partout, sans accalmie,
Elle est fatiguée, voudrait un silence, un tout petit.

Et cette maladie bouffe de douleurs ses jours,
Mal partout, dedans, sur le pourtour et alentour,
Elle n’arrive plus juste à accueillir, accepter,
Elle aimerai juste un instant se poser, se reposer.

Tu vas te calmer et respirer, vas-y respire,
Il y a pire que toi, il y a toujours bien pire,
Arme toi de courage, calme donc cette rage,
Demain, jour nouveau, ton corps sera plus sage !

Et continuer à t’aimer, vivre en conscience,
Se dire tu vas y arriver, oublier la souffrance,
Tu es actrice de ta vie, alors vis-la cette vie,
Patience l’Univers va t’aider, dis-lui juste merci !
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Ph 48_solitude

Papa.

Papa.

Tout doucement, sans prévenir, il a oublié,
Des petits rien, c’est l’âge a t’on pensé,
Puis de grands pans de vie sont tombés,
C’est terrible, chercher, ne plus se rappeler !

Heures difficiles, jour après jour il s’isolait,Ph 5_papa
Ne comprenant pas, les yeux vagues il restait,
Sa tête se vidait tel un vase ébréché, cassé,
La maladie le dévorait, vicieuse, elle s’installait.

Un jour il est tombé, n’a pu se relever,
Il ne connaissait plus ses enfants, muré,
Sans faire de bruit, doux, il nous as quitté,
J’ai crié, non … pourquoi tu m’as laissée?

Je suis entrée dans une église, j’ai su, il était là,
Tout près de moi, il veillait, avait toujours été là,
J’ai enfin compris et j’ai ri, enfin tu es bien là,
Où que j’aille tu es là dans mon cœur … Papa !
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Tite.

Tite.

Je vous présente Tite,
Elle est toute petite,
Elle aime fort la vie,
Et puis aussi la poésie.

Elle aime les fleurs rouges, jolies,
Elle essaie de bien les garder, en vie,
Elle marche, saute, danse sur un fil,
Pour le garder cet équilibre si fragile.

Elle aimerait vous dire c’est beau la vie,
Même si … l’injustice, la barbarie, les cris,
Même si … une petite Rose se bat sur un lit,
Même si … un petit frère souffre tant aussi !

Tite vous dirait, mais il y a la vraie beauté,
Il faut savoir l’observer, partout la regarder,
Et il y a aussi dans le cœur des justes la bonté,
Elle le voit dans vos yeux si plein de clarté !

Alors oui, il faut l’aimer fort cette vie,
La goûter, l’apprécier, chaque instant, sourie,
Et danse, chante comme les troubadours,
Il n’y a qu’une chose qui importe, c’est l’Amour !
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Encore aimer.

Encore aimer.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Mais pourquoi as-tu si peur d’aimer?
A cause d’une ancienne et douloureuse rupture,
A cause de cette fêlure, cette blessure, cette cassure?

Tu en veux toujours plus dans ce voyage avec l’aimé,
Qu’il accepte tout, dans un nuage de baisers,
Qu’il donne tout, dans un mirage de tendresse,
Surtout, ne jamais le lâcher de peur qu’il ne te laisse !

Mais ça ne marche pas comme ça et l’amour se fatigue,
De trop de « je veux » cimentés, tels des murs de briques,
Et tu te retrouves en pleurs, pourquoi je ne comprends pas,
Moi je n’aimais que toi, pourquoi, pourquoi me fais-tu ça ?

Alors tu te replies, on ne m’y prendra plus,
L’amour ça fait trop mal, et moi je suis perdue,
Mais un autre viendra qui ne verra que toi,
Il faut juste t’aimer toi, et rayonner de joie.

Je suis juste Tite, toute petite, petite fée,
Moi je vous dis aimez, encore, à la folie, aimez,
En donnant, surtout sans mendier, et puis,
Aimez comme un inspir profond et ébloui,
Laissez-lui de l’espace, être libre, cet aimé,
Aimer, quoi de plus beau en vérité !

Et tu lui donneras tant de toi, d’amour, de grâce,
Que tout seul il s’installera, prendra toute la place,
De deux êtres libres, vous pourrez ne faire qu’un,
Et vivre cet amour si fort et pur que mérite chacun.
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Lâcher la peur.

Lâcher la peur.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Je vous vois si tristes, gémir et pleurer,
De l’absurdité de ce monde ensanglanté,
Lâchez la peur, est venu le temps de la fierté.

Le carnage un soir de bal en république,
Le fanatisme brut, les enjeux socio-politique,
Tout cela fait mal, les yeux se mouillent, ça pique,
N’y a t’il rien à faire pour un peu plus d’éthique ?

Vous êtes des millions d’hommes, de femmes de cœur,
Ils ne sont qu’une poignée semant la désolation, la terreur,
Voyez ce qu’ils vous font, à vous, vos amis, vos enfants,
Pourront-ils ces enfants grandir fiers et bien portants ?

Je suis triste aujourd’hui, pourtant des gens se lèvent,
Et disent que non, hors de question que l’on en crève
Sans avoir essayé, car de dix vous serez des milliers,
A refuser cette sombre réalité, à reconstruire l’humanité.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Je n’ai que ma plume et mes yeux délavés,
Mais je veux croire encore en l’Homme, avoir la foi,
Alors aimons, relevons nous, pour retrouver la joie !
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La Dame des âmes.

La Dame des âmes.

Elle a pris dix coups dans la poitrine,
Puis mille, des coups de chevrotine,
Qui la transpercent, la font tomber à terre,
Et elle plie de douleur, le cœur tel un cratère.

Elle sait que c’est son chemin, par son cœur grand ouvert,
S’engouffrent  les âmes perdues, déchirées, en jachère,
Entre vie et trépas ces âmes déposent en elle leur frayeur,
Leurs incompréhensions, leurs peurs et leurs malheurs.

Elle a compris dans le silence de son cœur,
En plongeant dans ce maelström de douleurs,
Qu’elle doit encore plus donner d’elle, encore aimer,
Les prendre dans ses bras, tendrement les bercer.

Ils partent alors soulagés, vers cette rive éloignée,
De l’enfant aux yeux noirs qui a reçu un doux baiser,
A tous ceux qu’elle a recueillis, de nuits pâles en jours de drame,
Ils peuvent s’envoler légers, ils ont croisé cette femme,
Celle que l’on appelle justement la Dame des âmes.
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Ph 7_grandir

La peur.

La peur.

Peur de la vie et de la mort,Ph 14_la peur
Peur d’avoir raison ou bien tort,
Peur de l’ennui et de l’envie,
Peur de la nuit et de l’oubli !

Cette peur incontrôlable,
Celle qui est impitoyable,
Comment l’abandonner,
Ne pas la laisser gagner ?

Ca m’est arrivé cette peur,
Rivée, clouée, une terreur,
Et puis soudain j’ai compris,
Quand il a frappé mon petit.

J’ai compris son jeu, elle m’entravait,
De tout, de respirer, elle m’empêchait,
De vivre, elle m’étouffait, m’annihilait,
L’homme a vu dans mes yeux, plus jamais !

Alors je lui ai dit, ça suffit,
Tu ne gâcheras plus ma vie,
Mon courage a repris le dessus,
Je suis plus forte, je l’ai vaincue.

Je suis un géant aux pieds solides,
Je suis une fée aux ailes fluides,
Car désormais rien ne m’effraie,
Je suis une femme qui aime, vraie !

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