Le sens.

Le sens.

Elle a croisé tant de peurs, de douleurs,
Et puis les guerres, la frayeur et l’horreur,
Et les femmes battues et les enfants qui pleurent,
Elle, l’amoureuse, sent tout cela, juste en son cœur.

Quel est le sens de cette vie, quand tout craque et gémit,
Elle voudrait ne plus côtoyer la peur, et apaiser la vie,
Et pouvoir aider, les tristes, les démunis, les affamés,
Elle, si minuscule, voudrait sauver toute l’Humanité !

Cela ne se peut pas, elle le sait, et elle est revenue en elle,
Pour trouver son essence, en son centre, trouver l’essentiel,
Qui pourra la guider, l’apaiser, elle a commencé à sentir,
Elle a tiré son fil d’Ariane, a commencé à ressentir …

Ce n’est pas le but, c’est le chemin qui a du sens,
Elle a réappris à écouter, à humer, à toucher avec ses sens,
Elle a ouvert son cœur, à toutes ses émotions, en grand,
Et elle ressent les autres, infiniment, et là, tout est vivant.

En conscience, elle va aider, car c’est bien son chemin,
Et à cet autre, son miroir, lui, qui lui tends la main,
A cet autre, apaisant, doux et serein, envoyé par le destin,
Elle va s’unir, et la vie a un sens, et que vive demain …

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Dans la foule.

Dans la foule.

Etrangeté d’une belle journée ensoleillée,
Sensation sourde dans cette foule bigarrée,
C’est comme une fêlure, hors de moi, séparée,
Comme vue de l’extérieur, de ce temps, isolée.

Les rires fusaient mais comme tout en paresse,
Les sourires se dessinaient mais ce, sans justesse,
Et moi décalée, dans un trois quart-de temps,
N’arrivant pas à me poser, juste là, dans l’instant.

Suis-je sauvage, orgueilleuse, détraquée,
Comment coller à ce monde, à cette réalité ?
Et tenace impression de ne pas être à ma place,
Ecrasante solitude, juste là, sur la grand place.

Il m’a manqué la vérité entre le dire et le parler,
Il m’a manqué la réalité entre le rire et la gaieté,
Je me suis vue comme figée dans un miroir sans teint,
Mélancolique et besoin d’un ami qui prenne ma main.

La vérité, ce sont des yeux qui te parlent, te regardent,
La réalité, ce sont des rires, de cette gaieté que l’on garde,
C’est partager, donner de soi, en toute confiance,
C’est écouter, ces petits rien, en toute conscience !

Alors je suis rentrée, et là, seule, me suis posée,
Et de moi avec moi, j’ai retrouvé la vraie sérénité,
Cette douceur, ces émotions cueillies que j’aime partager,
Qui sont, je le sais, la belle, la précieuse, la divine Vérité …
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Ph 24_amour sans fin

A ma fille.

A ma fille.

Ma fille, ma princesse, mon essence, ma flamme,
Avant que tu ne sois conçue, mon âme cherchait ton âme,
Quand tu es née, mon cœur, en ce jour, a découvert la joie,
Et le sais-tu, la tristesse s’est écartée, pour la première fois.

Tu es un ange, mais parfois les anges brûlent leurs ailes,
Tu es tombée si durement, tu avais perdu ton étincelle,
Et moi, comme je m’en veux, si tu savais, de ne pas l’avoir vu,
Ce fut ma plus grande erreur, et croire t’avoir perdue …

Mais tu es revenue, comme en lambeaux, toute cassée,
Patiemment j’ai recollé les morceaux, pour te relever,
Peut-être t’ai-je trop protégée, ou pas assez, je ne sais,
Prends le temps, de rentrer en toi, d’être toi, de méditer.

J’ai coupé le cordon, aujourd’hui tu es femme,
J’ai arraché un bout de mon cœur, de mon âme,
Mais tu es issue d’une lignée de femmes sacrées,
Tu es un colibri, un oiseau de paradis qui doit s’envoler.

Alors vole mon ange, toi, si éprise de liberté,
Vole sans te retourner, sans regarder le passé,
Je sens qu’il y a pour toi un destin, juste divin,
Vole mon ange, prends mon amour, et lâche moi la main.
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Apprendre.

Apprendre.

Apprendre, chaque jour, pour comprendre,
Qu’il faut donner sans rien attendre,
Être juste, être vrai, et vers l’autre se pencher,
Que cela a du sens, encore, toujours, donner.

Apprendre, chaque jour, pour comprendre,
Qu’il faut entrer en soi, toujours se réapprendre,
Pour plus de respect, de confiance, de conscience,
Et se poser, s’ancrer, calmer les impatiences.

Apprendre, chaque jour, pour comprendre,
Que la parole soit tendre, tendre l’oreille, entendre,
Chaque mot prononcé, ne pas dire sans penser,
Choisir ses mots, c’est important, ne pas blesser.

Apprendre, chaque jour, pour comprendre,
Que l’autre ne veut pas forcément pourfendre,
Qu’il ne faut pas prêter l’oreille aux médisances,
Que l’on vaut mieux que ça, dans nos magnificences.

Oui , j’apprends, chaque jour je comprends,
Qu’à savoir le Tout, je ne peux pas prétendre,
Que je fais de mon mieux, en mon cœur, toujours,
Que le plus important est encore, encore , l’Amour.
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Ph 7_grandir

Des mots …

Des mots …

Ce soir, seulement envie de poser des mots,
Laisser le cœur agir pour être, justes, beaux,
Mots qui s’effilent, doucement, au fil de l’eau,
Quand nous sommes, ainsi, le cœur en flambeau.

Calme,
En son âme,
Respecte,
Sois en paix,
Douceur,
Et plus peur,
Juste heureux,
Et les Cieux,
Être Soi,
Dans la joie,
Sérénité,
Amour sacré.

C’est comme un linge de soie, une caresse,
Cette paix, comme empreinte de sagesse,
Parce qu’en nous, tout se pose et s’aligne,
La joie s’étire en myriades de bulles opaline.

Et l’on n’est plus seul, en ces divins moments,
Connecté à Soi, être Soi, juste dans l’instant,
La justesse entre en épousailles avec le cœur,
Aux noces, s’invitent la douceur, le bonheur.
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Ph 50_la cinquantaine

Rêveries.

Rêveries.

C’est une femme fière, sans âge, libre et rebelle,
Dedans elle se sait belle, un ange avec des ailes,
Elle veut encore rire, chanter, danser et puis aimer,
En elle fourmille la vie, elle veut encore rêver.

Et elle pose des mots en rime, en oublie la tristesse,
Rêve d’un prince qui encore cherche sa princesse,
Rêve d’un troubadour qui chanterait l’amour,
N’est-ce qu’un rêve doux, né à la fin du jour ?

Elle n’attend rien, non, n’espère rien,
L’attente rime souvent avec chagrin,
Et elle continue à écrire en musique,
Cherchant la rime précise, idyllique.

Parfois un mal la ronge, elle est si fatiguée,
Elle dit ce n’est pas grave, elle veut vivre, chanter,
Au diable la fatigue, le corps en sursauts qui chavire,
La mort se chargera du repos en son dernier soupir.

Si vous croisez cette femme au regard étoilé,
Sachez qu’encore elle rêve de passion, de baisers,
C’est une femme fière, sans âge, libre et rebelle,
Dedans elle se sait belle, un ange avec des ailes.
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La femme sans histoire.

La femme sans histoire.

C’est une femme en apparence sans histoire,
Pourtant elle pourrait vous conter des mémoires,
Histoires de mémoires oubliées, cachées,
Histoires de mémoires niées, inavouées.

Elle est tombée tant de fois à s’en briser les mains,
A voulu en finir, ne croyant plus en l’amour, en rien,
L’Univers a voulu aider cette femme au sombre destin,
Il lui offert une nouvelle vie, un don, par son pouvoir divin.

Et elle s’envole chaque jour poussée par ce souffle aérien,
Ne se reconnaît pas, elle tremble d’aller sur ce chemin,
Mais elle a lâché la peur, a osé, en ce beau mois de mai,
Elle accepte ce qu’elle est, elle est plus forte que jamais.

Si vous croisez la route de cette femme sans histoire,
Elle vous dira vos fêlures, vos doutes et vos espoirs,
Par la voix devenue intime, elle percevra vos mémoires oubliées,
Par la parole devenue rime, elle révélera vos douleurs susurrées.

Et elle ressent à en pleurer tous vos dehors et vos dedans,
Son cœur et son corps vibrent de toute la force du vivant,
Elle sait ce que la vie peut offrir quand tout est lavé, nettoyé,
Par son âme, enfin tout se calme, et l’amour va vous libérer.
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Ph 36_demain

Danser avec la mort.

Danser avec la mort.

La mort rode et flâne,
Autour d’elle tout se fane,
Elle prends son temps et sans répit,
Détruit toute espérance de vie.

Elle a tourné autour de mon âme si longtemps,
Je m’étais recroquevillée hors de l’espace, du temps,
Mais en mon cœur brillait encore une minuscule lueur,
Qui me disait résiste, avance, malgré le brouillard, la douleur !

Et puis la mort a pris mon frère aimé,
S’est dit cette fois, elle va s’écrouler,
La lueur va s’éteindre et je vais l’emporter,
C’était sans compter sur l’Amour, divin, sacré.

Et j’ai dansé avec la mort,
Elle me tenait à bras le corps,
Elle m’entourait de ses liens mordorés,
L’Amour a tranché les liens trop serrés.

La mort s’est écartée devant cette femme sacrée,
Par la lumière aveuglée, est repartie vers d’autres contrées,
Je suis épuisée, mais la petite flamme est devenue brasier,
C’est une renaissance, et la vie, la vraie vie va s’installer !
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Danser avec la mort

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Le démon tapi.

Le démon tapi.

C’est une femme pas malheureuse, enfin c’est ce qu’elle dit,
Mais en elle grandit un orage, sans accalmie,
Elle ne le montre pas surtout, et à tous elle sourit,
Pourtant chaque jour elle se détruit, petit à petit.

Elle dit, ça va aller, je n’ai pas à me plaindre,
Alors elle continue à vivre, à travailler, à peindre,
Mais pourquoi ce démon qui gronde, tapi en son ventre,
Ce jour elle sait qu’elle doit l’affronter, le faire sortir de l’antre.

Elle s’est posée, a médité, cette douleur là, pourquoi ?
Alors elle a plongé dans les profondeurs de l’émoi,
Elle a croisé la femme, l’adolescente et puis l’enfant,
Et elle a vu l’effroi, le désarroi de la fillette de trois ans.

Cette si jeune enfant est entourée de grands murs blancs,
Elle est malade et seule, abandonnée, isolée dans ce temps,
La tristesse la dévore et l’étreint de son manteau si grand,
Et elle, elle veut mourir, en vrai, quitter les grands murs blancs.

La femme pas malheureuse a pris cette tristesse d’enfant,
Est remontée à l’adolescente, à la femme de trente ans,
Et plus elle remontait, plus la tristesse grandissait,
Elle a débusqué le monstre tapi qui la dévorait.

Enfin elle a compris pourquoi elle ne sait juste rire,
C’est bien parce que toutes ces années, elle a voulu mourir,
Mais regarde, tu es belle, en vie, tu as survécu à tout cela,
Regarde en ton cœur, tu n’es plus seule, l’amour est là !

Elle ne sait pas ce que sera demain, mais son âme est en joie,
Elle a gagné cette partie, magie, le démon a volé en éclats,
Elle a porté sa tristesse si longtemps, par tous les temps,
Juste là, elle peut respirer et vivre l’instant présent !
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Envie de mots.

Envie de mots.

Envie de mots douceur,
Et de belles mains lenteur,
Envie de baisers doux,
Juste là, dans le cou …

Envie de mots d’amour,
Le désir monte et court,
Envie des bras d’un homme,
Et de croquer la pomme !

Envie de mots en fièvre,
Plus besoin de lenteur,
Les bouches en impatience,
Les corps en impudence …

Envie de mots criés,
Par l’union emportés,
Et que les corps en tremblent,
Jouir …  noyés ensemble !

Et se reposer là, dans le creux de son bras,
Il est homme, de ce monde il la protégera,
Elle est femme, elle lui offre le repos mérité,
D’un guerrier fatigué qui a trouvé sa terre sacrée.
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