Elle a été abimée, abusée, violentée,
Par cet homme qui aurait dû la soigner,
Des années elle a tout oublié, contrôlé,
Un jour, le voile du déni s’est déchiré.
Elle a vécu comme à côté, hors de son corps,
Elle ne sait pas être aimée, elle est en dehors,
Elle veut de toutes ses forces vivre, s’ouvrir,
Pour enfin arrêter de gémir, souffrir, mourir.
Elle a pris son courage à deux mains,
Elle a puisé en sa force loin, si loin,
Pour revenir dans le corps de l’enfant,
Plonger dans ce cloaque sale, avilissant.
Elle a remonté son fardeau du néant,
L’a porté jusque dans la forêt en criant,
Elle l’a déposé dans un trou en hurlant,
Elle s’est redressée, regardant loin devant.
Aujourd’hui j’entend son rire en cascade,
Ce rire magique fait de perles en myriades,
Son visage s’illumine, son corps se délivre,
Elle va enfin vivre, être femme, enfin libre.
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Merci à vous les amis de votre fidélité malgré le fait que je sois moins présente !