Voici le portrait de ma sœur, car oui, je continue à peindre même si je publie moins !
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Chers amis bloggeurs et Facebook, Je déménage à la fin du mois, donc par avance excusez-moi de ne pas ou d’être moins présente sur vos pages respectives.
C’est un grand défi pour moi, une façon de reprendre en mains ma vie, d’aller de l’avant, de lâcher mes peurs qui ont pris tant de place ces dernières années. Je m’éloigne de mes enfants et j’ose enfin vivre pour moi. Tout en moi me dit, me crie que j’ouvre une nouvelle page, que je dois avoir confiance, que l’Univers veille sur moi.
Alors je saute à pieds joints dans l’inconnu compliqué par le confinement et le manque de visibilité de cette période. Peut-être ai-je enfin trouvé ma maison bleue ?
Je vous dis à bientôt et vous remercie sincèrement de vos messages et de votre fidélité à ce blog. Avec toute ma tendresse,
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, j’ai envie de partager avec vous cette chanson de Zaz. J’étais en voiture pour un long trajet et je suis tombée dessus à moins que ce ne soit le contraire, que ce soit cette chanson qui m’ait trouvé ! Je crois en cela, en des hasards qui n’en sont pas, en des messages porteurs de foi. La poésie du texte est sublime et puis il y a cette résonnance avec ce vécu, avec cette douleur de femme qui m’a quelque peu mouillé les yeux. Alors oui, je lâche prise et j’ose vivre !
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Regardez-moi sourire Comme une rose au vent, Flotter, m’embellir Sous le désir ardent D’être vivante et reine Dans mon monde innocent, De ces pluies de lumière Qui fondent sur mon champ,
Regardez-moi m’ouvrir À l’amour qui me tend, Ses bras et ses soupirs Qui me chauffent le sang, La mousse sous mes pieds Comme un tapis de soie Un socle pour mon lit M’abandonner parfois,
Regardez-moi souffrir Quand je ne m’aime plus, Que j’ai peur d’être vue Et d’être mise à nu, Quand je suis vulnérable Et que personne n’entend La grandeur de l’horreur Qui gronde et qui méprend,
Regardez ce grand vide Cet inconnu si tendre Que j’aimerais succomber Et ne plus rien attendre, Un silence qui fait peur Qui ne peut plus surprendre Car je connais mille fois La saveur de ses cendres,
L’amour en bandoulière Comme un cadeau volé, Je voudrais être mère Pour mieux me consoler Pour me donner l’accueil L’écoute et le sursis Me donner la douceur Me donner du répit,
Comment donner à soi Cet amour qu’on attend Qui n’est jamais assez Et qu’on ne sait pas prendre Que même si l’on surprend Son cœur s’ouvrir parfois On le referme si vite De peur que l’on se noie,
Et puis un soir, un jour On ose l’accepter Cette perle, ce sésame Qu’on avait bien caché Au creux de notre oubli Au bord de la jetée Contemplant le ciel roux Des rêves effacés,
C’est la faim qui surgit Comme une rage au ventre L’ardeur insaisissable Qui crie et qui nous hante Comme un vieux fantôme las De n’être reconnu D’être écouté sans crainte Pour pouvoir être lu,
Regardez-moi me battre Contre rien, contre tout Prisonnière de ma cage Que j’ai construite par bouts Racontant mon histoire Pour ne pas l’oublier Elle me serre aujourd’hui La gorge, ma liberté,
J’en ai fini, assez Assez d’être victime D’une peur insensée Qui chanterait son hymne Que je porte en moi Comme un drapeau flottant Par la brise des anciens Dans l’arbre du néant,
Je termine l’histoire Je laisse aller le vent Je lui redonne l’espoir Et le souffle d’antan Je remets à la terre Ses croyances erronées Que l’on m’a bien apprises Et qui sont mal fondées,
Si je veux vivre ce monde Ma vie à ma façon J’accepte de vivre ma loi Allier mon âme à ma raison,
Je lâche prise J’ose me vivre, Je lâche prise Et j’ose vivre.