Enfin comprendre !

Enfin comprendre !

Il y eut l’enfance, entre ces murs blancs enfermée, pour raisons de santé.

Il y eut l’adolescence, les rêves brisés, obligée de briller pour exister, pour ses parents qui s’étaient projetés.

Il y eut le mariage, ce naufrage, elle ne savait pas la perversité. Se laisser enfermer, par la violence des mots enchainée, si longtemps, tant d’années. Vouloir hurler, taper, ne pas oser.
Elle a finit par le quitter, fuir, se sauver, les enfants à son cou accrochée, dans cette tempête elle a été leur bouée.

Il y eut les années de lutte, pour s’en sortir, elle allait leur montrer et gagner de l’argent, habiller ses enfants, les élever, être forte, ne pas plier. Ne jamais regarder derrière, serrer les dents, maîtriser, pas un instant elle n’a pensé au bien-être, à elle la femme, à la douceur de l’être.

Et il y a eut ce jour où on lui a dit « licenciée ».
C’était la goutte de trop,
Une goutte lourde, si lourde,
De peurs et de frayeurs,
Ce jour où elle s’est noyée.

Quelque chose en elle s’est brisé,
En mille morceaux éparpillés,
Couler profond, remonter, à peine respirer,
Couler plus profond et puis perdre pied.

Mais même brisée, épuisée, tour à tour perdue, ne plus désirer rien, et ardente désirer le trop plein, elle brûle d’un feu qui jamais ne s’éteint.

Ces trois derniers jours hospitalisée, des médecins compétents ont tout analysé, lui ont expliqué le mécanisme de sa maladie. Ce jour là, son cerveau avait court-circuité, le réseau neuronal avait disjoncté, les fils s’étaient entre-mêlés obligeant le corps à vivre ce chaos, elle ne trouvant plus le repos. Elle avait commencé à comprendre, il lui a fallut entendre que son mental avait créé ce monstre de douleur infinie. Ce soir elle avait compris, accepté, admis.

Elle a revisité chaque blessure qui en elle gémit, elle a entendu ce corps qui hurle et lui crie : « Cherche encore, tu es encore en vie, tout est là, tout est en toi ! »
Elle aurait pu sombrer dans la folie, se nourrir de médicaments pour trouver l’oubli, elle a choisi de regarder ses peurs, d’apprivoiser la douleur.
Elle va patiemment dénouer les fils, de grosses larmes s’enroulent sur ces cils, il faut reprogrammer le cerveau, peut-être va t’elle enfin trouver le repos.

Ne pas s’en vouloir surtout,
Un pas après l’autre, c’est tout,
Elle peut désormais regarder devant elle,
Là où brille la lumière de l’être, éternelle,
Bientôt elle pourra respirer, se reposer,
Et de chaque jour s’émerveiller.
****



Le crépuscule.

Le crépuscule.

Je suis à cette heure crépusculaire,
Où il ne fait plus tout à fait jour,
Où il ne fait pas tout à fait nuit,
Cette heure qui me colle à la peau,
Oscillant entre paix et fardeau,
Entre chien et loup,
Entre espoir et corde au cou.

Ce n’est pas de la peur,
La mort me fascine,
C’est une danse,
Je la repousse, elle m’attire,
Mais j’aime trop la vie …

Et je dois respirer un peu, me poser,
Ne pas me laisser aspirer,
Un jour, je verrai l’autre côté,
En attendant je veux m’enivrer de beauté,
Encore rire et profiter,
Encore dans les bras d’un homme me lover,
Je veux aimer infiniment,
Cela dis que tu es vivant …

Enfin je respire,
Près du feu que j’attise,
Bientôt la nuit sera noire,
Ce sera mon heure de gloire,
Celle des rêveries et d’un nouvel espoir.

****

Marche.

Marche.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Il est temps pour toi de marcher,
Juste un pas devant l’autre et rêver
C’est important d’avancer, de rêver !

Ne regarde plus derrière, c’est le passé,
Il est le berceau des brumes dépassées, salées,
Ne l’enferme pas ce passé, laisse-le aller, s’envoler,
Comme les feuilles d’automne aux couleurs fanées.

Pose un pied, tiens-toi belle, droite et fière,
Ne regarde pas au loin les mirages de l’être,
Les bonheurs supposés, les « si on faisait »,
Pose un pied et vit juste là, le temps qu’il fait.

Oui, tu vas marcher et parler, rire, pleurer,
Manger, danser, sourire et puis chanter,
Aussi sauter, désobéir, courir et … ralentir,
Et souffler, respirer, aimer, ne plus souffrir.

Je suis Tite, toute petite, petite fée,
Et si les Hommes marchaient vers la félicité,
Pas de regrets, juste regarde ce qui t’es offert,
Regarde ce cadeau qu’est la vie, laisse-la faire !
****

Le combat.

Le combat.

Quand chaque nuit est un combat,

Un corps à corps de soi à soi,

Quand chaque jour semble une défaite,

Inutile de faire semblant d’être parfaite …

 

Alors tu tu te dis que la maladie est la plus forte,

Dans sa tempête et ses excès elle t’emporte,

Tu ne sais plus comment réagir,

Combien de temps encore à subir ?

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Moi, je décide de ne pas la laisser gagner,

Même exténuée, d’être souriante et enjouée,

Tu peux me balloter de tous côtés,

Encore et toujours, fière, je décide de me relever.

 

Et je vais m’offrir tant de douceur,

Des bouquets de fleurs enrobés de bonheur,

Que le mal finira par se fatiguer,

Devant cette femme lumineuse et sacrée.

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Chers amis blogueurs, et Facebook, désolée de n’être pas plus présente sur vos pages. La maladie me met parfois à mal. C’est un peu comme les montagnes russes, parfois tout en bas, parfois un peu plus haut. J’aspire à une route droite, ensoleillée et dégagée.  Peut-être un jour …

Bonne journée à tous, affectueusement,

Kathy.

Les souliers de plomb.

Les souliers de plomb.

Catherine Berthold

Toute petite elle a été abusée,
C’était trop, sa tête a oublié,
Mais son corps se souvient,
Le corps n’oublie jamais rien !

Elle a avancé comme une automate,
Résignée et bien droite, aristocrate,
Mais elle portait des souliers de plomb,
D’un coup a explosé son décor en carton.

Et elle se débat, pour enfin vivre,
Lâcher ses combats, pour enfin rire,
Mais elle est fatiguée de tant de lourdeur,
Elle ne voulait que l’amour, le bonheur !

Ma belle amie, je voudrais tant t’aider,
Je peux te donner ma tendresse et t’aimer,
Je peux te dire de croire en la magie,
Magie de cet univers qui crée la vie !

Et si tu y crois fort, tu auras ce cadeau,
Laisse couler la noirceur au fil de l’eau,
Je crois que pour toi, va s’arrimer le bonheur,
Sans que tu t’y attendes, il frappera à ton cœur !
****
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Tu es importante.

Tu es importante.

Catherine Berthold

Je suis de celles qui racontent,
Des histoires tristes, gaies, des contes,
Qui parlent d’amour, d’amour de soi,
C’est important l’amour, l’amour de toi !

Aujourd’hui je conte ton histoire, entends cela,
Tu es importante, crois-en toi, n’oublie jamais ça,
Et prends conscience de ta valeur, de ton unicité,
C’est ta part, qui parfois sommeille, de Divin, de sacré.

Je vois des sourcils se dresser, je n’ai rien de sacré,
Mais n’as-tu jamais ressenti ces jours particuliers,
Où tout est fluide, évident, c’est la vie qui te porte,
Tu te sens si bien, tu es fière de toi et plus forte …

Cette étincelle de divin est notre humanité,
Pour la sentir, il faut être soi, en authenticité,
Dans un simple battement de cœur inspire,
Entends ce qui se passe en toi, respire !

Alors écoute, écoute en toi cette toute petite voix,
Et tu toucheras à l’essentiel du sacré…

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Le reste de ma vie.

Le reste de ma vie.

Catherine Berthold

Ph 3_le reste de ma vieIl me reste moins de temps à vivre que de celui vécu,
Je ne veux plus m’embarrasser de sentiments déchus,
J’ai souffert de sentiments amers, je n’en veux plus,
J’ai eu mal, mal-aimée, bafouée, tant d’amour perdu.

Pour le reste de ma vie, je veux du rire, de la joie,
Et en l’être humain croire encore, avoir la foi,
Regarder la beauté, m’émerveiller, monde sacré,
Plonger dans mon océan intérieur et puis m’aimer.

Ouvrir mon cœur, de moi à toi, parce que c’est bon,
Offrir un sourire, à lui, à la vie, comme un bonbon,
Un bonbon acidulé, plein de douceur, tout fondant,
Un bonbon cadeau que l’on offre, d’un cœur aimant.

Pour le reste de ma vie, je ne veux plus de bruit,
Ou alors juste un peu, de celui qui réjouit,
Le clapotis de l’eau, le bruissement du vent,
Mais surtout et plus que tout, le rire des…

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Il y eut le temps …

Il y eut le temps …

Catherine Berthold

Il y eut le temps de l’innocence,
Des rires sucrés, des baisers plein de sens,
Trop vite l’on grandit, trop tôt s’invite la peur,
Tu frémis, petit à petit, tu oublies le bonheur.

Il y eut le temps de la désespérance,
Des yeux de brume salée, au goût rance,
Des couleurs sombres et lassées, abîmées,
Le temps du repli de l’âme, comme expulsée.

Il y eut le temps de la flamme vacillante,
Minuscule, enfouie au fond de cette déferlante,
Mais bien là, comme défiant l’ennemi tapi,
Bien décidée cette flamme à ramener la vie !

Alors il y eut le temps de l’espérance,
La petite flamme devenue flamboyante,
Te dis regarde, pour toi aussi il y a une chance,
Les couleurs sont soudain plus claires, charmantes.

Est venu le temps de la resplendissance,
Ta carapace s’est fissurée, tu es étincelante,
Le cœur a gagné, tes couleurs sont éblouissantes,
En toi sont revenues…

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