L’homme courbe le dos, désabusé,
Pourtant il est intelligent, vif, rusé,
Mais il ne comprends pas, lui, l’étranger,
On lui avait parlé d’un pays de Liberté !

Il a fuit son pays à vingt ans pour trop de religions,
Il pensait trouver ici et là un peu de compassion,Ph 45_l'étranger
Depuis trente ans, ici, il est toujours l’étranger,
On lui avait parlé d’un pays de Fraternité !

Alors il n’a plus de racines, ni de là-bas, ni d’ici,
Il est mal, mal-aimé, il dit ce n’est pas un soucis,
L’hésitation de ses mots me dit tout son mal-être,
Il voudrait juste un peu être apprécié, aimé, être !

J’aimerai te prendre la main, bel étranger,
Et te dire doucement, ça y est, tu es arrivé,
Dans un port, une oasis emplie de clarté,
Où tu pourras t’enraciner, aimer et être aimé.
****

 

 

5 réflexions sur “L’étranger.

    1. Pour avoir connu un homme comme celui que je décris, oui c’est un déchirement, comme une promesse non tenue … En 1940 ce sont les français qui fuyaient sur les routes, hélas on ne retient pas les leçons de l’histoire !

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