Elle est la muse du poète,
Elle est féline, lui l’a dans la tête,
Ses mots voudraient embrasser son destin,
Ses mains voudraient … caresser son sein.
Il la veut toute entière, en devient fou,
Le verbe roule comme sur lit de cailloux,
Il imagine la courbe de ses reins,
Il devine de la peau, le velouté, le grain.
Et le désir monte en lui comme un orage,
Les syllabes se bousculent, sont en nage,
Viens ma muse, donne de l’eau au désert,
Viens, je veux me noyer de tes yeux verts.
Elle est trop loin, il l’imagine,
Allongée, sensuelle, un brin mutine,
Les virgules se font rauques et se dressent,
Pour la faire gémir de la folie de sa hardiesse.
Elle est la muse du poète,
Elle en reste sans voix, muette,
Ira t’elle le retrouver là-bas,
Seul l’avenir sait, nous le dira !
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