Ça y est mon fils, tu es parti,
Je t’ai poussé dehors, il suffit,
Les journées a tourner autour de l’ennui,
A ne pas oser prendre en main ta vie !
Trois jours nous avons retourné ces petits riens,
Médailles de pacotille, photos d’enfant, dessins,
Tous deux nous avons fait semblant d’être joyeux,
Pourtant chacun de nous savait, sans en faire l’aveu …
Je t’ai laissé dans cette maison trop loin de moi,
Je t’ai senti un peu démuni, en proie au désarroi,
Comme si je ne savais pas, je t’ai lâché, seul avec toi,
Il le fallait, tu dois construire ta vie, ta vie ce n’est pas moi !
Alors sois un homme, marche et vis mon fils,
N’oublie jamais tes rêves en équilibre sur ce fil,
Ose tout, ose être toi, être fort et fragile à la fois,
Ose être cet homme que je vois, honnête, fier et droit !
Tu es capable de pleurer, n’aie pas peur de pleurer,
Pour tes amours, pour tes idées, c’est ton humanité,
Ne laisse personne te dire qui tu es, qui tu n’es pas,
Aime la vie, toujours, embrasse-là, étreint-là de tes bras !
Il y aura des failles et oui, tu vas te relever,
Il y aura des déserts, tu vas les traverser,
Parce que c’est ça aussi, toujours se redresser,
Et regarder au loin l’infini de tes possibilités.
Et quand je serai vieille et toute ridée, tu viendras,
Embrasser mon front, me prendre dans tes bras,
Me dire tes amours, tes victoires, tes combats de Titan,
Et moi je serai fière, si fière, d’avoir été Maman …
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