Nous portons tous des cicatrices, visibles ou invisibles,
Marquant nos cœurs comme une toile de lignes impassibles,
Lignes douces et tenues ou failles insondables, abyssales,
Lignes de cotonnade ou plaies déchirant les entrailles.

Elle ne voyait que son chagrin mais elle est femme et mère,
Elle est entrée dans cette faille, dans le cœur de sa mère,
Sa mère qui a perdu un fils, son regard est perdu, ailleurs,
Elle a été traversée, clouée, pliée en deux, de toute cette douleur.

Et elle a été happée, emportée par tous ces pleurs de femme,
Toutes ces mères qui ont perdu l’enfant et un bout de leur âme,
Son ventre n’est qu’un cri poignant à l’infini, de Marie à sa mère,
De sa mère à Marie, la mort a pris aux femmes le propre de leur chair.

A cette mère en perdition, qui ne sait dire je t’aime,
Elle va donner de sa douceur, à foison des je t’aime,
Elle l’aimera pour deux, pour lui, pour elle … Ma mère,
Tu dois comprendre qu’encore brille sa belle lumière !

Allez, relève-toi,
Fais juste un pas,
Et prends mon bras,
Vas y, redresse toi,
Maman … encore un pas !
****
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2 réflexions sur “Cicatrices.

  1. Magnifique poème tres touchant, plein d’authenticité et d’humilité. J’admire ta capacité de résilience, ton ouverture du coeur meme dans tes périodes les plus noires, c’est beau tout simplement. Gratitude à toi pour ta grandeur d’âme. ❤️

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