Tout en elle la réduit au silence.
Ne la cherchez pas, vous ne la trouverez pas. Elle est dans un ailleurs dont peu de gens peuvent comprendre l’odeur, la moiteur, la teneur. On pourrait la croire hautaine, elle est en fait craintive, elle ne sait expliquer et elle a peur de déranger ; peut-être a t’elle juste peur de ce qui se trame en dedans, juste en elle ?
Elle a besoin de cet ailleurs, monde perdu entre les mondes, où seule avec elle-même, dans un silence assourdissant, elle lèche et panse ses indécentes plaies. Elle a déjà moins mal, certains jours le soleil perce même la brume de ce monde fossoyeur où elle doit abandonner toute résistance, accepter ce qui ne peut être changé, se laisser mourir enfin pour mieux renaître, Phoenix débarrassé de ses cendres.
Quand tout s’écroule, quand le Tout est intolérable, l’on se retrouve dans ce monde entre les mondes. Et là, avec patience, il faut reconstruire ce qui est cassé, pierre après pierre, rebâtir la maison qui vient de s’effondrer dans un séisme fracassant.
Ce sera une maison posée sur l’eau, toute vitrée, sans volets et sans clé. Un érable rouge, majestueux poussera en son centre, y diffusera sa belle harmonie. Le toit sera fait de parcelles de voie lactée. Les murs seront composés de nuages dentelés et laisseront passer les rêves argentés. La maison sera ouverte aux amis d’un jour, aux passants de toujours, où tous, autour d’un repas improvisé arrosé de vin de pays, pourront palabrer jusqu’aux confins du jour, de la vie, de philosophie, de poésie et puis d’amour.
Ne vous inquiétez pas pour elle.
Elle est occupée.
Elle reconstruit sa maison effondrée …

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Kathy.