Portrait.

Portrait.

Voici le portrait de ma sœur, car oui, je continue à peindre même si je publie moins !

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Chers amis bloggeurs et Facebook,
Je déménage à la fin du mois, donc par avance excusez-moi de ne pas ou d’être moins présente sur vos pages respectives.

C’est un grand défi pour moi, une façon de reprendre en mains ma vie, d’aller de l’avant, de lâcher mes peurs qui ont pris tant de place ces dernières années. Je m’éloigne de mes enfants et j’ose enfin vivre pour moi. Tout en moi me dit, me crie que j’ouvre une nouvelle page, que je dois avoir confiance, que l’Univers veille sur moi.

Alors je saute à pieds joints dans l’inconnu compliqué par le confinement et le manque de visibilité de cette période. Peut-être ai-je enfin trouvé ma maison bleue ?

Je vous dis à bientôt et vous remercie sincèrement de vos messages et de votre fidélité à ce blog.
Avec toute ma tendresse,

Kathy B.

Question aux bloggeurs

Question aux bloggeurs

Bonjour chers amis bloggeurs et facebookiens !

C’est une longue absence mais je ne vous oublie pas. J’ai ce besoin de revenir en moi, pour moi, sans contraintes ni culpabilité. Je me confine dans le confinement. J’essaie de revenir à l’essentiel, l’essentiel du corps qui ressent, qui bouge, qui respire. Je suis l’enfant qui apprends à vivre, à découvrir les trésors infinis qui sont en lui et les montagnes immaculées qu’il lui faudra gravir. J’en perds les mots et l’esprit, il ne reste que le ressenti. Parfois encore douloureux. Il est nécessaire de laisser Être la douleur de la petite fille abusée et meurtrie, de la femme abasourdie. Et même si elle est féroce, toutes griffes dehors, je la laisse se manifester, me traverser pour qu’elle rapetisse et s’évanouisse. Je refuse qu’elle reste tapie en mon ventre à vie. Je suis dans le présent, dans chaque bourgeon qui éclot au creux du jardin, dans chaque respiration bleutée du ciel, dans chaque son qui palpite et frémit, dans chaque larme étonnée qui jaillit, dans mon cœur qui, comme un tambour, sonne, résonne, puis murmure « Aime toi enfin ». Et dans cet espace, tout va bien.

J’espère que vous allez bien aussi !
Ah, j’allais oublier, j’ai une question pratique pour les pros de WordPress. Comment fait on pour ne pas être envahi de notifications par mails ? Chaque parution, commentaire ou réponse à un commentaire génère un mail … ça déborde ! Merci pour votre aide 🙂

Prenez soin de vous, et restez à la maison !
Affectueusement,
Kathy.

Comment je vais ?

Des amis me demandent quasiment chaque jour comment je vais. Difficile de répondre à cette question en un mot … Je tente de vous répondre ce soir.

Comment je vais ?

Je suis au fond d’un puits empli de noirceur, d’odeurs nauséabondes, sans couleurs, sans chaleur. Au fond de ce puits noir et sans vie, je recolle les morceaux d’un puzzle où chaque pièce que je prends en main et en conscience est plus terrifiante que la précédente. C’est ainsi, je dois reconstituer l’ensemble et en faire un tableau. Je pourrai abandonner, décider que cela suffit et continuer de vivre avec cette brûlure dans chaque repli. Car si mon esprit a oublié, disjoncté durant des années, mon corps a engrammé chaque détail de cette agression. Et chaque nuit ce corps me livre chaque bout de terreur, chaque parcelle de douleur, sans qu’un centimètre carré de peau ne soit épargné.

Oui mais, comment je vais ?

Alors, au fond de ce puits noir je choisis de recoller les morceaux de ces instants terrifiants de ma vie. Car chaque morceau qui reste englué dans la chair est un poison qui se multiplie, prolifère et se répand en chaque cellule de l’être. Vous allez penser que je suis maso ! Non, c’est la seule façon de remonter, de sortir du puits : recoller les morceaux, reconstituer le tableau, le regarder bien en face, ne plus laisser ni l’homme ni les images me posséder, me dire que je peux faire ce choix, que j’en suis capable et que j’en ai le droit.

Alors, comment je vais ?

Bientôt le puzzle sera entier. Là j’aurai alors assez de force et de courage, je donnerai un grand coup de pied qui me propulsera hors du puits. Et je ferai un grand feu de joie, j’y brûlerai le tableau de ce bout de vie qui aura hanté mes jours et mes nuits. Je pourrai enfin sentir la caresse du soleil, saisir le parfum des fleurs, me laisser bercer par le vent et plonger avec délice dans les eaux apaisantes de l’océan.

Comment je vais, vraiment ?

Le désespoir a laissé la place à l’espoir. Il est encore petit, minuscule mais il brille joyeux. L’espoir de jours où le feu purifie, où la peur ne règne plus en maître, où l’ombre laisse la place à la lumière, où la vie reprends ses droits, tout en couleur et en douceur.
L’espoir me dit qu’il y a un meilleur et qu’il m’attend.

Alors je vais bien.

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Merci à tous les amis qui demandent si souvent de mes nouvelles. Cela me touche profondément. Votre amitié est un baume parfumé et bienveillant qui me donne la force d’avancer. ❤
Kathy.